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Vers une nouvelle espérance en RDC : Le Député national Patrick Eshiba propose deux lois pour améliorer la vie des travailleurs journaliers

Au cours de ses vacances parlementaires, le Député national Patrick Eshiba Kasemuana a eu le privilège de recouper plusieurs doléances de kinoises et kinois en général et de ses électeurs de la Tshangu en particulier, qui sont en majorité des ''travailleurs au jour le jour''. Après analyse de la question, il a revêtu sa casquette de législateur afin de porter haut, les préoccupations de ces derniers. Patrick Eshiba est à ce jour, auteur de deux propositions de loi qui visent respectivement, la modification du code du travail et la loi sur le régime de la sécurité sociale.

Dans son agenda, Patrick Eshiba a dans cette dynamique de recherche du bien-être des journaliers, prévu de rencontrer la Première Ministre, avec pour objectif, lui exposer son plaidoyer en faveur aussi, de la révision du Décret de 2018 concernant le SMIG et les allocations familiales. L'Elu de la Tshangu vise l'amélioration des conditions des travailleurs journaliers, qualifiés de manœuvres ordinaires, qui perçoivent actuellement 7075 FC. Avec l'inflation monétaire, dit-il, cette somme équivaut presque à deux ou trois dollars, ce qui est dérisoire pour des travailleurs journaliers, souvent pères de famille.

Devant la presse, l'Elu de la Tshangu a estimé qu'il est "inacceptable,  horrible et inadmissible" de constater que certains travailleurs au jour le jour (Journaliers) gardent ce statut pendant plus de 20 ans dans beaucoup d'entreprises à Kinshasa, et ce, en toute violation de la loi. Les journaliers sont marginalisés et atteignent l'âge de la retraite sans obtenir de la part des sociétés qui les emploient, des contrats de travail à durée déterminée (CDD) ou à durée indéterminée (CDI). Le Député national veut voir l'application stricte de la loi pour cette catégorie des travailleurs.

"Nous venons de déposer deux propositions de lois de nature à apporter une réponse législative à la problématique de l’amélioration des conditions de vie sociale des Congolais, nous voulons dire d’une catégorie particulière des Congolais : les engagés au jour le jour, communément appelés les travailleurs journaliers. Nous avons donc à ce sujet pensé à la modification du Code du travail mais aussi de la loi sur le régime de la sécurité sociale. Vous vous demandez sans nul doute, pourquoi alors que nous sommes représentant de tous les congolais, nous avons prioritairement fait des propositions de lois sur les travailleurs journaliers ?", a-t-il déclaré après le dépôt, ce lundi 07 septembre 2024 à l’Assemblée nationale de deux  propositions des lois portant modification du code de travail mais aussi de la loi sur le régime de la sécurité sociale.

Et d'ajouter, «profitant de nos vacances parlementaires, nous sommes allés vers ces travailleurs journaliers, qui nous ont exposé leurs problèmes, leurs difficultés vécues au quotidien, en tant que travailleur journalier. Nous vous rassurons que c’est inadmissible, c’est inacceptable, c’est horrible qu’à ce jour, alors que nous luttons pour l’amélioration des conditions sociales de Congolais, que les travailleurs journaliers soient encore sous un statut juridique précaire, nous avons même envie de dire qui c'est inexistant».

Le Député national Patrick Eshiba Kasemuana a révélé que "dans des sociétés tels que BELTEXCO, GANDHOUR, SWISSTA, PALMCO, FEMCO, SOCIMEX...il y a des travailleurs journaliers qui gardent ce statut depuis 20 ans, 30 ans, d’autres d’ailleurs atteignent l’âge de la retraite alors que le code du travail limite à une durée de vingt-deux jours sur une période maximale de deux mois, l’admission sous statut de travailleurs journaliers", a-t-il déploré avant de rappeler que sur "le plan légal, après 22 jours de travail, les travailleurs journaliers sont supposés basculer automatiquement en Contrat à durée indéterminée. Encore sous ce point, l’Inspection du travail, organe chargé de suivre l’application de la législation en matière de travail, est limitée dans ses moyens de contrôle".

Par ailleurs, il a jugé inexplicable le fait que, "les travailleurs journaliers qui ne bénéficient d’aucune couverture sociale, même pas pour des accidents de travail auxquels ils sont exposés, sont payés environ 7000 et 8000 CDF, soit moins de 5 dollars par jour, ce qui ne permettrait même pas de nourrir avec dignité leurs familles".

Par Jonas Shampa

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