Un nouveau drame fluvial endeuille la province de Mai-Ndombe. Dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 mars, une embarcation transportant des joueurs du village Ngambomi a chaviré sur la rivière Kwa, près du territoire de Mushie.
Selon les premières estimations, plus de 25 personnes ont perdu la vie et plusieurs autres sont portées disparues. Trente rescapés ont été enregistrés, mais le bilan pourrait s’alourdir, faute de précisions sur le nombre exact de passagers.
Le naufrage s’est produit environ 12 kilomètres après le départ du port de Mushie, aux alentours de 23 heures.
Selon Alexis Mputu, porte-parole du gouvernement provincial, la navigation nocturne et le déséquilibre de l’embarcation sont les principales causes de la tragédie. Malgré la confirmation du drame par le commissariat fluvial de Mushie, les autorités locales peinent à intervenir sur place. L’administrateur du territoire, Renacle Kwatiba, a exprimé son impuissance, faute de moyens pour financer le carburant nécessaire au déplacement des secours.
Ce drame remet en lumière l'insécurité chronique du transport fluvial en RDC, particulièrement dans la province de Mai-Ndombe, où les naufrages sont fréquents. La surcharge des embarcations, le mauvais état des pirogues et l'absence de régulation efficace exposent régulièrement les voyageurs à des accidents tragiques. En décembre 2024, un précédent naufrage sur le lac Mai-Ndombe avait coûté la vie à 22 personnes, illustrant la récurrence de ces catastrophes évitables.
Face à cette situation, les populations locales et les observateurs appellent à une réglementation stricte du transport fluvial et à un renforcement des moyens de secours. La répétition de ces drames met en évidence l’inaction des autorités et la nécessité de politiques urgentes pour sécuriser la navigation sur les cours d’eau du pays.
Plamedi MUZAMA
