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Justice

Nourriture impropre à la consommation, Makala : une forme de traitement cruel et inhumain !

Tout en étant incarcérés, les détenus jouissent de certains droits qui ne peuvent faire l'objet d'interdiction. C'est le cas du droit aux soins de santé, à l'alimentation de qualité et en quantité suffisante et variée, bref aux conditions favorables à la vie dont le caractère sacré est garanti par la constitution en son article 16. La prise en charge est assurée par l'État, celui-là qui a restreint leur liberté.

Selon certains observateurs, la Prison Centrale de Makala, ferait le contraire de ce principe. Ils précisent que l'alimentation des détenus doit non seulement être riche en protéines et en énergie, mais aussi doit varier selon les cultures des détenus.

Quelques heures après l'évasion ratée, l'un des détenus Mike Mukebayi Nkoso, a, depuis sa cellule à Makala, lancé un cri de détresse en dénonçant les mauvaises conditions de vie dans cette maison carcérale.

« C'est le troisième jour que nous sommes coupés de toute visite à la Prison centrale de Makala. Pourtant, notre alimentation dépend de nos familles quand tout le monde jusqu'au Ministre de la Justice sait que le modique repas servi ici est impropre à la consommation humaine. Ceci est assimilable à une volonté de nous tuer d'inanition après un long emprisonnement politique!».

L'association de prévention des tortures indique la nourriture constitue un enjeu vital en prison et, est à l'origine de nombreux conflits et frustrations. La quantité, la qualité, les horaires de distribution, la température, ou encore la variété des menus ont tendance à polariser le quotidien des prisons.

Les établissements doivent offrir un régime alimentaire spécial à certaines catégories de détenu(es). Les habitudes culturelles et religieuses, ainsi que les besoins spéciaux déterminés par des critères médicaux doivent ainsi être dûment pris en compte. De même, les femmes enceintes ou qui allaitent, ainsi que leurs enfants, doivent disposer d'un régime alimentaire adapté.

Par Jonas Shampa

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