Entebbe a été, vendredi 9 mai 2025, le théâtre d’un échange diplomatique de haut niveau entre Vital Kamerhe, vice-Premier ministre congolais, et le président ougandais Yoweri Museveni. Cette rencontre s’est tenue dans la résidence officielle du chef de l’État ougandais, au cœur d’une dynamique de coopération sécuritaire renforcée entre Kinshasa et Kampala.
Mandaté par le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe est venu transmettre un message confidentiel à son homologue ougandais, dans un contexte où la situation dans l’Est de la RDC reste au centre des préoccupations régionales. Les discussions ont essentiellement porté sur les questions de sécurité et la stabilité à la frontière commune entre les deux pays.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité d’une mission parlementaire congolaise qui avait débuté en novembre 2024. Conduite par Lambert Mende Omalanga, cette délégation visait à consolider les liens entre les parlements des deux nations. À l’origine strictement institutionnelle, la mission a progressivement pris une tournure plus stratégique, culminant avec une audience inattendue chez Museveni le 18 novembre.
L’entretien de novembre avait permis d’esquisser les contours d’un groupe parlementaire bilatéral d’amitié, chargé de suivre les projets conjoints en matière de développement économique et de sécurisation des zones frontalières. De retour à Kinshasa, les parlementaires avaient remis un rapport détaillé à l’Assemblée nationale, fruit de plusieurs séances de travail avec les commissions compétentes du parlement ougandais.
La récente rencontre entre Kamerhe et Museveni semble donc s’inscrire dans un prolongement naturel de ces efforts. Elle témoigne de la volonté des deux présidents d’intensifier le dialogue, au-delà des cadres parlementaires, pour traiter directement les enjeux de sécurité, notamment à travers des initiatives conjointes comme l’opération Shujaa, menée contre les groupes armés dans l’Est congolais.
Entre diplomatie présidentielle et coopération parlementaire, Kinshasa et Kampala tracent les lignes d’un partenariat plus structuré, où la paix et la sécurité régionales constituent la pierre angulaire.
Plamedi MUZAMA
