À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a fermement réagi face aux accusations de « bradage » des ressources minières dans le cadre du partenariat stratégique entre la RDC et les États-Unis.
S'exprimant devant un parterre de journalistes, le chef de l’État a dénoncé une campagne de désinformation, alimentée selon lui par une manipulation délibérée de l’opinion publique.
« Jamais je ne braderai les richesses de notre pays. J’en ai fait le serment devant la Nation », a-t-il martelé, rappelant son engagement à défendre les intérêts souverains du Congo. Il a ainsi tenu à dissiper les doutes et rumeurs qui entourent les récents accords bilatéraux, appelant à une lecture objective et informée de ces derniers.
Saluant les avancées technologiques, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle, Tshisekedi a cependant pointé du doigt ses dérives, en particulier lorsqu’elle est utilisée pour fabriquer ou propager de fausses informations. Pour lui, le journalisme reste un rempart contre la désinformation et une pièce maîtresse de la démocratie.
Le président a donc exhorté les professionnels des médias à jouer pleinement leur rôle de « gardiens du Congo libre ». Il les a invités à vérifier systématiquement leurs sources, à se référer aux canaux officiels, et à refuser de devenir même involontairement, les relais des forces hostiles à la stabilité nationale.
Dans un même souffle, Tshisekedi a souligné les avancées contenues dans la nouvelle ordonnance-loi sur l’exercice de la presse, appelant l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) à en assurer la mise en œuvre rigoureuse et à veiller au respect des normes professionnelles.
Dans un climat politique souvent traversé par les soupçons et les tensions, le message du président sonne comme un rappel à la responsabilité partagée entre le pouvoir public et la presse dans la construction d’un État respectueux de la vérité, de la souveraineté et de la liberté d’expression.
Plamedi MUZAMA