Alors que le monde entier a commémoré, le samedi 3 mai 2025, la 32e Journée mondiale de la liberté de la presse, la République Démocratique du Congo a choisi ce lundi pour marquer cette journée symbolique. Une cérémonie solennelle s’est tenue à Kinshasa en présence du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, réaffirmant l’importance de la liberté d’informer dans un contexte national et international en constante mutation.
Le thème retenu cette année en RDC, « Le journaliste congolais face au défi de l’intelligence artificielle ; information et désinformation en ce temps de guerre d’agression rwandaise », met en lumière deux enjeux majeurs : l'impact croissant de l’intelligence artificielle sur le travail journalistique et la lutte contre la désinformation dans un contexte de conflit.
Alors que l’IA transforme profondément les pratiques médiatiques, facilitant à la fois la vérification des faits et la production automatisée de contenus, elle devient également un outil de manipulation et de propagation de fausses informations. Ce paradoxe interpelle directement la presse congolaise, appelée à redoubler de vigilance et d’éthique professionnelle.
Dans un climat tendu marqué par la guerre d’agression imputée au Rwanda dans l’Est du pays, la bataille pour l’information juste devient stratégique. Le journaliste congolais se retrouve au cœur d’un double combat : celui de défendre la vérité face à la propagande et celui de préserver sa sécurité dans un environnement parfois hostile.
Cette célébration est aussi un moment d’introspection pour le secteur médiatique congolais, confronté à des défis structurels, économiques et technologiques, mais toujours animé par la volonté de défendre le droit à une information libre, fiable et accessible à tous.
La Rédaction
