Les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) se réuniront ce jeudi 13 mars 2025 en sommet extraordinaire sous la présidence de l’actuel dirigeant de l’organisation, Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe.
Organisée par vidéoconférence, cette rencontre vise à faire le point sur la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC), alors que l’est du pays reste en proie à des violences persistantes. Ce sommet s’inscrit dans la continuité de la réunion de la Troïka de l’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC, tenue le 6 mars dernier.
L’un des principaux sujets à l’ordre du jour concerne l’évaluation du mandat de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), dont les troupes déployées à Goma peinent encore à s’imposer sur le terrain. Le sommet examinera les recommandations du sous-comité de la défense sur la révision des objectifs de cette force régionale, qui opère dans un contexte sécuritaire complexe. Le renforcement de la coopération militaire entre les États membres et l’efficacité de la réponse de la SADC face aux menaces sécuritaires en RDC seront au centre des discussions.
Sur le plan diplomatique, Kinshasa continue de privilégier le processus de Luanda comme cadre principal de résolution du conflit, bien que le processus de Nairobi reste en cours. La ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, a récemment réitéré cette position devant le Corps diplomatique accrédité à Kinshasa, appelant à un alignement des initiatives sous l’égide de l’Union africaine. Le président Félix Tshisekedi, quant à lui, maintient sa confiance en la médiation de son homologue angolais Joao Lourenço, désormais président en exercice de l’Union africaine.
Pendant ce temps, la situation sur le terrain demeure préoccupante. La rébellion du M23, accusée d’être soutenue par le Rwanda, poursuit son avancée dans la province du Sud-Kivu, aggravant la crise sécuritaire et humanitaire. Malgré les appels de la communauté internationale à un cessez-le-feu et à une solution pacifique, les violences persistent, mettant à l’épreuve l’efficacité des mécanismes régionaux et internationaux de gestion des conflits.
Plamedi MUZAMA