Les combats qui ont ravagé la ville de Goma entre le 26 et le 30 janvier ont fait au moins 700 morts et 2 800 blessés, selon une évaluation conjointe de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de ses partenaires, en collaboration avec le gouvernement congolais.
Ce bilan, déjà alarmant, pourrait encore s’alourdir dans les jours à venir, a averti Stéphane Dujarric, porte-parole de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Une situation humanitaire critique
Face à l’ampleur des violences, le coordonnateur humanitaire en République Démocratique du Congo, Bruno Lemarquis, a lancé un cri d’alarme sur les conditions désastreuses qui règnent à Goma.
Les hôpitaux, soutenus par Médecins Sans Frontières (MSF), le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et l’OMS, peinent à soigner l’afflux de blessés. Plus de 1 000 personnes, dont de nombreux civils touchés par des tirs et des explosions d’artillerie lourde, ont déjà été prises en charge.
Le manque de médicaments, d’équipements et de personnel soignant met en péril la prise en charge des blessés et accroît le risque de mortalité, avertissent les humanitaires.
Les infrastructures médicales sont débordées et risquent de ne plus pouvoir répondre aux besoins grandissants des populations affectées.
Une crise alimentaire et sanitaire en gestation
Au-delà des pertes humaines, la crise s’étend désormais aux besoins essentiels. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a signalé l’épuisement des réserves de nourriture et d’eau à Goma et dans les zones environnantes.
« La nourriture s’épuise. L’eau est rare. Les hôpitaux sont débordés. Déplacées et déracinées par le conflit - encore une fois - les familles se déplacent sans savoir où elles peuvent trouver de la sécurité », a alerté l’organisation sur le réseau social X (ex-Twitter).
Une ville à feu et à sang
Depuis dimanche, Goma est le théâtre d’affrontements meurtriers entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Ces combats ravivent une instabilité persistante dans l’est de la RDC, où les populations civiles continuent de payer un lourd tribut.
Alors que les violences se poursuivent, la communauté internationale est appelée à intensifier ses efforts pour répondre aux besoins humanitaires croissants et trouver une solution politique durable à cette crise dévastatrice.
La Rédaction