La justice congolaise fait une fois de plus l’objet de vives critiques après l’arrestation jugée abusive de Madame Anne Marie Nzoka, âgée de 71 ans, par le parquet de Kikwit. Selon les informations recueillies, cette septuagénaire a été placée en détention par un magistrat identifié par les initiales TTM. Le motif de cette arrestation serait le non-remboursement d’un prêt de 3000 dollars contracté non pas par elle, mais par ses enfants résidant à Kinshasa. Ces derniers auraient utilisé les titres de propriété d'une maison familiale à Kikwit comme garantie.
Cette situation soulève de sérieuses préoccupations en matière de respect des droits humains. Détenir une personne âgée, qui n’est ni bénéficiaire ni contractante directe du prêt, revient à exercer une forme de pression illégale sur ses proches. Une telle pratique va à l’encontre des principes élémentaires de justice et d’humanité, et expose les failles criantes de certaines procédures judiciaires locales. Elle constitue non seulement un abus de pouvoir, mais aussi une violation du droit à la liberté individuelle et à la présomption d’innocence.
Face à cette dérive judiciaire, il est impératif que les autorités supérieures du système judiciaire congolais interviennent rapidement. La libération immédiate de Madame Nzoka doit être exigée, tout comme l’ouverture d’une enquête sur les agissements du magistrat concerné. Un système judiciaire crédible et respectueux des droits fondamentaux ne saurait tolérer de tels abus, surtout à l’égard des personnes vulnérables.
Adolphe-Plamedi MUZAMA