L’artiste congolaise Rebo Tchulo est attendue ce jeudi 8 mai à 11 heures devant le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). Cette convocation intervient à la suite de la diffusion virale, sur les réseaux sociaux, d’un extrait de l’une de ses chansons jugé « contraire aux bonnes mœurs » par l’organe de régulation.
Dans un communiqué officiel, le CSAC reproche à l’artiste des « manquements aux bonnes mœurs », évoquant une violation de plusieurs dispositions légales encadrant la liberté de la presse et de la communication en République démocratique du Congo. Si les détails précis du contenu incriminé n’ont pas été divulgués, le ton ferme adopté par le Conseil indique la gravité avec laquelle l’affaire est traitée.
Le CSAC souligne que cette démarche s’inscrit dans sa mission de veiller à la régulation des contenus médiatiques diffusés dans le pays, notamment ceux pouvant porter atteinte à la moralité publique. Il prévient également que l’absence de Rebo Tchulo à l’audience pourrait entraîner des sanctions plus lourdes, sans toutefois en préciser la nature.
Cette convocation relance le débat récurrent entre liberté artistique et respect des normes sociales en RDC. Tandis que certains défendent le droit des artistes à la libre expression, d’autres appellent à un encadrement plus strict des contenus diffusés au nom de la protection des valeurs culturelles.
L’audience de jeudi pourrait donc s’avérer déterminante, non seulement pour Rebo Tchulo, mais aussi pour les contours de la liberté d’expression artistique au Congo. La suite dépendra désormais des explications que fournira l’artiste, et de la réaction du CSAC face à cette affaire à forte portée symbolique.
La Rédaction