Après qu'il ait conduit une délégation à Arusha, en Tanzanie où ils ont assisté à la première audience du procès opposant la République Démocratique du Congo au Rwanda, qui s’est déroulée, le 26 septembre dernier devant la Cour de Justice des États d'Afrique de l'Est (EAC), ce Mardi 01 Octobre à Kinshasa, le Vice-Ministre de la Justice et Contentieux International, Me Samuel Mbemba, a au cours de son point de presse, abordé ce qu'a été la première audience de ce premier procès qui a mis Kagame et le Rwanda sur le banc des accusés.
Rappelons que la RDC avait intenté un procès contre le Rwanda pour violations de sa souveraineté nationale et de son intégrité territoriale.
Au cours de la première audience de ce procès, les avocats rwandais voulaient entraver la procédure judiciaire. L’un de leurs principaux arguments a été le rejet des documents écrits en français, y compris la procuration des avocats de la RDC et des rapports des Nations Unies attestant la présence militaire rwandaise en territoire congolais, en déclarant à la Cour qu'ils étaient incapables de lire un document écrit en français.
“À partir de là, ils ont demandé l'anéantissement total de la procédure en commençant par demander à la Cour de ne pas permettre aux avocats de la RDC de prendre la parole, car leur procuration posait problème. Ils ont déclaré qu'ils étaient incapables de lire un document écrit en français», a rapporté le Vice-Ministre Samuel MBEMBA.
Et d'ajouter :
«Nous avons donc plaidé sur les autres documents que le Rwanda avait envoyé bien avant pour demander à la Cour de se déclarer incompétente. Nos avocats avaient préparé des réponses à ces documents et les avaient transmis à la Cour avant l'audience. Les plaidoiries ont porté sur les éléments indiqués ci-haut. Comme cela se passe devant toutes les juridictions, la Cour a pris en délibéré ce premier débat sur sa compétence. Elle se prononcera par une décision avant d'entamer le fond», a-t-il rajouté, en affirmant l’impartialité des juges de la Cour, indiquant que la décision prise permettra à toutes les deux parties de plaider.
Ce procès est le premier qui a fait asseoir Paul Kagame et son pays sur le banc des accusés, a dit le Vice-Ministre Samuel MBEMBA qui a appelé la population à soutenir les efforts du gouvernement et du Président de la République, qui mène une lutte sur plusieurs fronts : militaire, diplomatique et judiciaire en obtenant des rapports clairs des Nations Unies confirmant la présence militaire rwandaise en RDC.
Plamedi PUNGWE