De violents affrontements ont éclaté ce lundi matin dans la région de Kamanyola, dans le territoire de Fizi, province du Sud-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo. Des sources locales font état d’intenses échanges de tirs à l’arme légère et lourde, notamment dans la localité de Katogota et à l’ouest de Kamanyola, dès 10h, heure locale.
Selon ces mêmes sources, les combats opposent les combattants pro-gouvernementaux Wazalendo, dirigés par le chef rebelle William Yakutumba, aux éléments du groupe armé pro-rwandais AFC/M23. Les hostilités marquent une nouvelle escalade dans la lutte pour le contrôle de cette zone stratégique proche de la frontière avec le Rwanda et le Burundi.
Aucune information officielle n’a encore été communiquée sur le bilan humain ou les éventuelles pertes matérielles. Cependant, les populations civiles de la région expriment déjà leur inquiétude face à la reprise des combats, qui pourrait aggraver la situation humanitaire dans cette région régulièrement secouée par l’insécurité.
Les affrontements de ce jour s’inscrivent dans un contexte de tensions persistantes entre les groupes armés opérant dans l’est de la RDC, où les alliances évoluent au gré des intérêts politiques, économiques et ethniques. Le rôle de Yakutumba, longtemps considéré comme un opposant armé au régime de Kinshasa mais désormais allié dans la lutte contre le M23, illustre la complexité de la configuration sécuritaire actuelle.
Des observateurs appellent les autorités congolaises et les partenaires internationaux à redoubler d’efforts pour contenir la violence et protéger les civils, pris une fois de plus entre les feux croisés des groupes armés.
La Rédaction
