La République démocratique du Congo franchit une nouvelle étape stratégique dans la valorisation de ses ressources naturelles. À l’issue du Conseil des ministres tenu le vendredi 2 mai 2025, le ministre des Hydrocarbures, Aimé Molendo Sakombi, a annoncé l’ouverture de 52 nouveaux blocs pétroliers à l’exploration au sein du bassin sédimentaire de la cuvette centrale.
Ce découpage exhaustif, mené en collaboration avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable, vise à optimiser l’exploitation du potentiel pétrolier national tout en tenant compte des impératifs environnementaux. En effet, les nouveaux blocs ont été délimités de manière à respecter les zones protégées, un point sensible qui avait suscité par le passé de nombreuses critiques de la part des organisations écologistes et de la société civile.
Ces 52 nouveaux blocs viennent s’ajouter aux trois déjà attribués à la société COMICO dans les zones de Mbandaka, Lokoro et Busira. Le gouvernement espère, à travers cette initiative, stimuler l’intérêt des investisseurs et renforcer la présence du pays sur la scène énergétique continentale.
Dans une correspondance datée du 7 avril, le ministre Sakombi avait déjà exposé à la Première ministre l’importance de cette démarche, la qualifiant de levier crucial pour attirer des capitaux étrangers et diversifier l’économie nationale, encore trop dépendante des matières premières minières.
Par ailleurs, l’Exécutif a entériné un projet de décret encadrant l’attribution de droits pétroliers à la société publique SONAHYDROC SA, notamment pour les blocs 1 et 2 du Graben Albertine, consolidant ainsi le rôle de l’État dans la gestion stratégique des ressources pétrolières.
Avec cette annonce, la RDC confirme sa volonté de faire de l’exploitation responsable de ses hydrocarbures un pilier de son développement économique, tout en affichant une attention particulière aux préoccupations environnementales.
La Rédaction
