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Politique

RDC 1er sommet des présidents de la jeunesse africaine : quand l'organisation dépouille l'événement !

Alors qu'ils avaient pour la plupart reçu des invitations, les autorités du pouvoir législatif et exécutif n'ont pas rehaussé de leur présence au premier sommet des Présidents de la jeunesse africaine, tenu ce samedi 31 août, au Centre financier de Kinshasa, dans la commune de la Gombe.

En effet, l'avancement de ces genres d'initiatives est tributaire à l'appui du gouvernement qui est censé pousser les jeunes à l'unité et à la cohésion sociale. La République Démocratique du Congo qui fait face à l'agression rwandaise, a fortement besoin de l'unité nationale au sein de sa population constituée en grande partie, des jeunes.

Si la Ministre de la jeunesse et l'éveil patriotique qui a patronné ces assises a brillé par son absence, que dire du Président de la République, des Présidents de l'assemblée nationale et du Sénat, de la Première Ministre, des Membres de son gouvernement et les hauts cadres de l'administration Tshisekedi. L'exception confirmant la règle, seuls deux députés nationaux ont honoré l'invitation de la jeunesse.

Ayant été délégué pour représenter son Chef, le Directeur de cabinet de la Ministre de la jeunesse n'a pas pu faire son discours. Des jeunes en colère prêt à se déverser sur lui, n'ont pas voulu l'entendre. Ils voulaient selon eux, écouter celle qui plaide en leur faveur, au conseil des Ministres du gouvernement.

«Ce Directeur de Cabinet est tout sauf jeune. Nous l'avons chassé de la salle. Parce qu'on ne se retrouve pas en lui. Nous dénonçons cette absence des autorités qui nous ont tourné le dos alors qu'elles ont reçu l'invitation du Conseil National de la Jeunesse», ont lâché dans la foulée les jeunes participants au sommet.

Ils ont par ailleurs noté la mauvaise organisation qui a fait que certains invités quittent la salle avant l'intervention des panelistes. Cette activité organisée par le Conseil National de la jeunesse a regroupé environ 32 délégations des pays Africains.

Djevys Tshibanda, Assistant au Département des Relations Internationales à l'université de Kinshasa et haut cadre au Conseil provincial de la jeunesse de Kinshasa, a poussé les jeunes à réfléchir sur l'instauration d'une diplomatie qu'il appelle « diplomatie décentralisée ». Elle consisterait à se passer des organes officiels traditionnels des relations interétatiques pour trouver des solutions africaines par les organes des jeunes.

Il suggère également la mise en place d'une loi interdisant la demande des plus de trois ans d'expérience aux jeunes pour le travail dans le secteur tant public que privé.

Jonas Shampa