L'année scolaire 2024-2025 s'ouvre ce lundi 02 septembre à 07h du matin, sur toute l'étendue du territoire national de la République Démocrarique du Congo. Ainsi, en a décidé le gouvernement via la Ministère de l'éducation nationale qui a appelé les enseignants à se rendre dans leurs lieux de service et a invité les élèves à reprendre le chemin de l'école pour y être formés.
Cependant, pour aller à l'école, il faut remplir plusieurs préalables dont l'exécution exigent aux parents d'élèves, les dépenses d'argent. Sachant que la grande majorité des parents n'ont pas d'emplois, même ceux qui sont fonctionnaires de l'Etat, certains accusent des impaiements, avec un salaire maigre, visiblement, ce n'est pas la joie.
A Kinshasa, les établissements tant publics que privés d'enseignement maternelle, primaire et scolaire, exigent aux élèves, de payer un acompte d'environ 150.000fc pour les écoles publiques et 250$ pour les écoles privées sur les frais scolaires demandés ainsi que l'achat obligatoire des uniformes scolaires.
«Nous fonctionnaires de l'Etat qui avons 4 enfants à scolariser et qui touchons 400.000FC, nous sommes dans l'impossibilité de nous acquitter de nos responsabilités de parents. Outre la scolarité des enfants, nous sommes censés payer le loyer, l'électricité, l'eau, la restauration, les frais quotidiens de transport, les soins de santé...», a laissé entendre un parent d'élève qui a requis l'anonymat et n'a pas voulu révéler le nom des écoles. Celle-ci se situent dans la commune de Lemba aux environs Rond Point Super et la Fikin.
Le gouvernement congolais qui a toujours tenu des pourparlers avec le banc syndical de l'enseignement primaire, secondaire et technique, devrait regarder cette situation de plus près car, elle inquiète les parents. En République Démocratique du Congo, tout opérateur du secteur de l'éducation nationale, opère sans inquiétude aucune. L'État ne se fait pas entendre, alors qu'il doit intervenir pour ôter l'obligation d'achat d'uniformes à l'école, supprimer l'acompte obligatoire sans lequel les uniformes ne sont pas données. L'école devient un véritable business au vu et au su de tout le monde.
Jonas Shampa