En visite à Kinshasa, le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Asad Ahmad Khan, a réaffirmé l’engagement de son institution à enquêter sur les crimes commis dans l’est de la RDC. « Comme le reste du monde, nous sommes très inquiets de ce qui se passe en République Démocratique du Congo », a-t-il déclaré, soulignant que la situation est « très inquiétante », avec des centaines de morts et des milliers de blessés.
Face à la presse, il a adressé un message clair aux groupes armés et à leurs alliés : « Tout groupe armé, toutes forces armées, tous les alliés des groupes armés et des forces armées n'ont pas un chèque en blanc. Ils doivent se conformer aux normes et aux lois internationales, et je suis très clair là-dessus : la loi doit être effective. » Il a insisté sur la nécessité de respecter le Statut de Rome et de protéger les civils.
Pour Karim Khan, il est urgent d’adopter une approche globale afin de mettre fin aux violences. « Combien de générations de vos enfants peuvent être sacrifiées ? Trop c'est trop », a-t-il martelé. Il a appelé à une coopération renforcée entre la CPI, le gouvernement congolais et d'autres partenaires pour trouver une solution durable et éradiquer « le poison du conflit ».
Durant son séjour, le Procureur de la CPI rencontrera les autorités congolaises, la société civile, la cheffe de la Monusco ainsi que le Président Félix Tshisekedi. Cette visite intervient alors que les rebelles du M23 poursuivent leur avancée dans l’est du pays, alimentant les tensions entre Kinshasa et Kigali.
Plamedi MUZAMA
