Neuf enfants de moins de cinq ans sont décédés en deux semaines dans le site des déplacés de Katashola, situé dans le territoire de Kalehe, à la suite de complications liées à l’anémie, souvent associée au paludisme et à la malnutrition sévère. Ces décès, enregistrés entre le 12 et le 26 avril 2025, mettent en lumière les conditions sanitaires précaires dans lesquelles vivent des milliers de déplacés dans cette région de l’est de la République démocratique du Congo.
Le président du site, Lami Rwashi, évoque une situation humanitaire préoccupante : « Les enfants, les femmes enceintes et allaitantes sont les plus exposés. Il y a un manque d’accès aux soins de santé et aux produits de première nécessité. » Selon lui, les deux derniers cas de décès sont survenus au cours de la semaine passée.
Le site de Katashola accueille deux groupes de déplacés : ceux ayant fui les éboulements de Nyamukubi et Bushushu, et ceux venus des zones affectées par les affrontements entre les FARDC et les groupes armés, notamment l’AFC/M23. Cette double origine contribue à une pression importante sur les ressources locales et sur les capacités d’accueil du site.
Les autorités locales, ainsi que les gestionnaires du site, appellent à une intervention rapide des structures compétentes et des partenaires humanitaires afin de renforcer l’offre de soins, de fournir une assistance alimentaire et de soutenir les populations par des activités génératrices de revenus.
Ces événements relancent la question de la réponse humanitaire dans les zones de déplacement prolongé. Plusieurs acteurs estiment que des actions coordonnées et durables sont nécessaires pour prévenir d’autres pertes humaines, en particulier parmi les groupes les plus vulnérables.
Plamedi MUZAMA