Un nouveau pas a été franchi dans la coopération militaire entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda. Les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) ont paraphé un protocole d’accord visant à renforcer leur coordination sur le terrain. Ce document, signé vendredi à Kinshasa, prévoit un partage accru des renseignements opérationnels, un encadrement conjoint dans la formation militaire, et une meilleure synchronisation des actions, tout en réaffirmant le respect de la souveraineté congolaise.
Cette signature s’inscrit dans le cadre d’une visite de travail jugée « stratégique » par les autorités congolaises. Conduite par le chef d’état-major ougandais, le général Muhoozi Kainerugaba, la délégation de l’UPDF a échangé avec son homologue congolais sur les progrès des opérations militaires en cours. Les deux parties se sont félicitées des résultats obtenus, notamment la neutralisation de plusieurs foyers rebelles et le retour progressif de populations déplacées dans certaines zones affectées.
Les autorités militaires congolaises ont réaffirmé leur détermination à œuvrer avec tous les partenaires régionaux qui s'engagent de bonne foi dans la lutte pour la paix. Cet engagement se veut une réponse coordonnée face aux menaces persistantes à l’Est du pays, où les groupes armés continuent de déstabiliser les communautés locales. Kinshasa prône une approche régionale basée sur la solidarité africaine et la responsabilité partagée en matière de sécurité.
L’opération conjointe « Shujaa », active notamment en Ituri, illustre cette collaboration entre les FARDC et l’UPDF. Elle cible principalement les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé responsable de nombreuses exactions des deux côtés de la frontière. Ce nouveau protocole d’accord pourrait marquer une nouvelle étape dans la lutte contre l’insécurité transfrontalière dans la région des Grands Lacs.
La Rédaction
