Le président Félix Tshisekedi a lancé un appel pressant à son gouvernement pour prévenir une éventuelle suspension de l’octroi de visas américains à la République démocratique du Congo. Cette alerte intervient suite à l’annonce des États-Unis menaçant 36 pays, dont la RDC, de restrictions de voyage en raison de failles dans la sécurité documentaire. Conscient des répercussions que cela pourrait engendrer notamment pour les étudiants, les échanges universitaires et les relations économiques, le chef de l’État a insisté, lors du dernier Conseil des ministres, sur l’urgence d’une réponse coordonnée et efficace.
Pour faire face à cette menace, Félix Tshisekedi a mandaté les ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur, en collaboration avec les services compétents, de mettre en œuvre des mesures immédiates. Il s’agit principalement de renforcer la fiabilité des passeports congolais grâce à des normes biométriques strictes, de lutter contre la falsification de documents de voyage, et d'améliorer les bases de données nationales en matière d'identification. Cette modernisation vise à répondre aux exigences sécuritaires imposées par les États-Unis.
Par ailleurs, le président a mis l’accent sur la coopération internationale, en appelant à une collaboration plus étroite avec les pays partenaires, notamment dans le processus de rapatriement des ressortissants congolais en situation irrégulière. Cette approche vise à rassurer les autorités américaines sur la capacité de la RDC à contrôler ses flux migratoires, tout en réaffirmant sa volonté de respecter les engagements internationaux.
Cette mobilisation du gouvernement congolais s’inscrit dans un contexte de dialogue diplomatique actif avec les États-Unis. Une rencontre récente entre l’ambassadrice américaine à Kinshasa, Lucy Tamlyn, et les ministres congolais concernés, a permis de poser les bases d’un partenariat renforcé en matière de mobilité et de sécurité documentaire. Un délai de 60 jours a été accordé par Washington pour que la RDC se conforme aux exigences fixées, laissant ainsi une fenêtre critique pour éviter les sanctions.