Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a présenté ce samedi 14 juin 2025 devant les sénateurs le projet de loi portant sur la réforme et la programmation de la Police nationale congolaise (PNC). Ce texte, déjà adopté à l’Assemblée nationale, marque une étape cruciale vers une modernisation structurelle et fonctionnelle de cette institution, souvent critiquée pour son inefficacité et son manque de proximité avec la population.
Au cœur de cette réforme ambitieuse figure le recrutement et la formation de 90 000 nouveaux policiers sur une période de cinq ans. L’objectif est clair : rajeunir les effectifs, accroître la couverture sécuritaire sur l’ensemble du territoire et renforcer les capacités d’intervention des unités. Le projet prévoit également la mise à la retraite de 10 000 agents entre 2027 et 2028, une étape nécessaire pour assurer une transition fluide et créer de l’espace pour les nouvelles recrues.
Outre les ressources humaines, la loi met un accent particulier sur l’amélioration des moyens matériels et logistiques de la PNC. Il est question de doter les unités de meilleurs équipements, mais aussi de construire et réhabiliter les infrastructures, souvent vétustes ou inadaptées. Une telle approche vise à garantir un environnement de travail digne et propice à une police plus professionnelle, respectueuse des droits humains et capable de répondre efficacement aux enjeux sécuritaires.
Jacquemain Shabani, dans son exposé, a insisté sur la nécessité d’une police « efficace, professionnelle, proche du peuple et garante de la sécurité intérieure ». Face aux questions de fond des sénateurs, il a affiché sa volonté de transparence et a sollicité un appui franc pour une adoption rapide de ce texte porteur d’espoir. Il s’agit d’un tournant majeur pour la République démocratique du Congo, dans sa quête d’un État de droit fondé sur une sécurité publique crédible et citoyenne.
La Rédaction
