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Politique

Redressement des finances publiques en RDC : Félix Tshisekedi sonne la fin des gaspillages dans un contexte de guerre

Lors du 42ᵉ Conseil des ministres tenu à Kinshasa le vendredi 2 mai 2025, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a lancé un appel pressant au redressement des finances publiques, dans un contexte marqué par la guerre d’agression à l’Est du pays, imputée au Rwanda. Cette guerre, qualifiée de priorité sécuritaire nationale, pèse lourdement sur le budget de l’État et pousse l’exécutif à revoir sa politique de dépenses.

Selon le compte-rendu du Conseil, lu par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le chef de l’État a souligné l’urgence de mesures exceptionnelles face à une conjoncture budgétaire critique. « Ce conflit engendre une augmentation significative des dépenses sécuritaires dans un contexte de ressources limitées », a déclaré Muyaya. Le président Tshisekedi souhaite ainsi une rigueur accrue dans la gestion du cadre macroéconomique et appelle à un assainissement urgent des finances publiques.

Parmi les principales orientations évoquées figure la rationalisation des dépenses au sein de certaines institutions jugées peu pertinentes mais pourtant toujours budgétivores. « Les mesures exceptionnelles porteront sur la rationalisation des dépenses relatives à certaines institutions dont la pertinence n’est plus avérée, mais qui continuent de mobiliser des ressources importantes », a précisé le porte-parole.

Dans la même logique, le gouvernement a été instruit de procéder à une revue complète des structures créées ces dernières années, notamment au sein des ministères. Il s’agit d’en évaluer l’efficacité réelle en termes de valeur ajoutée au regard des ressources consommées. Une fois ce diagnostic établi, des mesures concrètes seront prises : suppression pure et simple, ou réorganisation pour optimiser leur fonctionnement.

Ce signal fort du chef de l’État marque un tournant dans la gouvernance publique congolaise. Il indique une volonté d’en finir avec la superstructure administrative et le gaspillage de ressources, afin de rediriger les moyens de l’État vers les priorités stratégiques, notamment la défense nationale et le développement.

Dans un contexte de guerre et de pressions économiques croissantes, cette décision pourrait amorcer une nouvelle dynamique de rigueur et d’efficacité dans la gestion des deniers publics congolais. Reste à savoir si la mise en œuvre suivra la détermination affichée au sommet de l’État.