VOIX CITOYENNE TV la voix citoyenne qui vous informe et vous inspire
Diplomatie

Paix en Afrique centrale : Les États-Unis et la France intensifient leur implication diplomatique dans le dossier RDC-Rwanda

Les tensions persistantes entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda suscitent une mobilisation croissante de la communauté internationale. Deux figures majeures de la scène mondiale, Donald Trump et Emmanuel Macron, ont récemment mis en lumière l'engagement de leurs pays respectifs dans la recherche d’une solution durable à la crise qui secoue la région des Grands Lacs.

Trump revendique un rôle clé dans la médiation RDC-Rwanda

Le président américain Donald Trump a samedi les avancées diplomatiques entre Kinshasa et Kigali, à la suite de la signature à Washington d’une déclaration de principes entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Thérèse Kayikwamba Wagner (RDC) et Olivier Nduhungirehe (Rwanda). Supervisée par les États-Unis, cette déclaration engage les deux nations à produire un avant-projet d’accord de paix commun d’ici le 2 mai, dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda, désormais coordonnés par la CEA, la SADC et l’Union africaine.

Sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a déclaré : « Des grandes nouvelles en provenance d’Afrique [...] nous avons accompli un travail sans précédent pour régler ces conflits ou les mettre en position pour la paix. » Le texte signé prévoit des engagements sur des questions sensibles comme la souveraineté nationale, la sécurité régionale, le retour des déplacés, la coopération économique et le soutien à la MONUSCO.

Macron veut une France "facilitatrice" dans la crise à l'est de la RDC

De son côté, le président français Emmanuel Macron a réitéré, lors d’une interview à TV5 Monde, le souhait de la France de jouer un rôle de « facilitateur » dans la résolution du conflit qui oppose le gouvernement congolais aux rebelles de l’AFC/M23. Insistant sur la nécessité d’une solution politique, il a affirmé que Paris œuvrait aux côtés de la RDC, du Rwanda et des pays de la sous-région pour promouvoir la désescalade des tensions et garantir le respect de l’intégrité territoriale des États africains.

Face aux critiques évoquant des ambiguïtés dans la position française vis-à-vis du Rwanda, Macron a tenu à clarifier : « Je suis pour la souveraineté, l'intégrité territoriale partout. [...] Il ne doit pas y avoir de double standard. » Il a aussi défendu les efforts de réconciliation entre la France et le Rwanda, évoquant un travail « patient » pour reconstruire des relations apaisées après des décennies de tensions liées au génocide de 1994.

Par ailleurs, le président français a confirmé que des discussions étaient en cours avec des acteurs régionaux, notamment le président togolais Faure Gnassingbé, médiateur désigné par l’Union africaine, attendu prochainement au Rwanda après une visite en RDC.

L’implication conjointe des États-Unis et de la France reflète un intérêt renouvelé des puissances occidentales pour la stabilité de l’Afrique centrale, notamment face aux enjeux sécuritaires et humanitaires dans l’est de la RDC. Si les déclarations d’intention sont nombreuses, les prochaines semaines seront décisives pour juger de la concrétisation de ces engagements diplomatiques.

Plamedi MUZAMA