Depuis le début de l’année 2025, la province du Kasaï Oriental est plongée dans une crise sanitaire inquiétante liée à une pénurie persistante de médicaments antipaludiques. Toutes les zones de santé de la province sont touchées, alors que les cas de malaria ne cessent d’augmenter.
Le Dr Joseph Kalombu, coordonnateur provincial du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), tire la sonnette d’alarme : « Cela fait environ quatre mois que les centres de santé sont dépourvus de produits antipaludiques. L’approvisionnement précédent, datant de 2024, est pratiquement épuisé. Nous recevons chaque jour des appels des médecins chefs de zone et des prestataires qui nous signalent des ruptures totales. »
La situation est particulièrement dramatique dans la zone de santé de Miabi, qui enregistre le taux de morbidité le plus élevé. Selon Dr Kalombu, la configuration environnementale de cette zone, notamment la présence de flaques d’eau autour du site minier exploité par la société Sacim, favorise la prolifération des moustiques vecteurs de la maladie. D'autres zones comme Bibanga, Tshilundu et Bonzola figurent également parmi les plus affectées.
Face à cette crise, le PNLP lance un appel pressant aux autorités sanitaires nationales et aux partenaires techniques et financiers. « Si rien n’est fait dans l’immédiat, la province court un risque élevé de catastrophe sanitaire majeure », prévient le Dr Kalombu.
Alors que le paludisme reste l’une des principales causes de mortalité en République Démocratique du Congo, la situation actuelle au Kasaï Oriental souligne l’urgence d’une réponse rapide et coordonnée pour éviter une tragédie évitable.
La Rédaction
