Les Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont tenu, ce jeudi, un Sommet extraordinaire virtuel consacré à la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. À l’issue des discussions, la SADC a décidé de mettre fin au mandat de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) et a ordonné un retrait progressif de ses troupes, selon le communiqué final lu par le Secrétaire exécutif de l’organisation, Elias Magosi.
Cette décision marque un tournant dans l’engagement militaire de la SADC en RDC, alors que la région reste confrontée à une insécurité persistante causée par la présence de groupes armés. L’initiative de la SADC s’inscrit dans un contexte diplomatique plus large, où plusieurs acteurs régionaux cherchent à relancer les initiatives de paix, notamment les processus de Luanda et de Nairobi. Ces cadres de négociation visent à instaurer une paix durable à travers des discussions entre les parties prenantes et un engagement renforcé des États de la région.
Le Président Félix Tshisekedi a salué l’implication du Président angolais João Lourenço, qui a convoqué, le 11 mars dernier à Luanda, une réunion pour accélérer ces processus. Il a souligné l’importance d’une mise en œuvre rapide des décisions prises, insistant sur la nécessité de traduire ces engagements diplomatiques en actions concrètes sur le terrain. Cette prise de position réaffirme la volonté de Kinshasa de privilégier une solution régionale à la crise sécuritaire qui mine l’Est du pays depuis plusieurs décennies.
Le retrait progressif des troupes de la SAMIDRC ouvre la voie à une reconfiguration du dispositif sécuritaire dans l’Est de la RDC. La question reste posée quant à l’avenir des opérations militaires conjointes et au rôle que joueront d’autres partenaires régionaux et internationaux dans la stabilisation de cette zone en proie aux violences. La diplomatie régionale et la coopération sécuritaire seront donc déterminantes dans la suite des événements.
Plamedi MUZAMA
