Au moins cinq civils ont perdu la vie et 25 autres ont été grièvement blessés ce lundi dans le district de Rubavu, une localité rwandaise située à la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), selon un communiqué des Forces rwandaises de défense (RDF).
Ronald Rwivanga, porte-parole de l’armée rwandaise, a confirmé l’incident, évoquant également des blessés légers, sans toutefois préciser les circonstances exactes des explosions ayant causé ces pertes humaines.
Les faits se sont déroulés alors que des affrontements violents opposent les forces armées congolaises et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) autour de Goma, une ville stratégique de l'est de la RDC.
Cette instabilité a des répercussions directes de l'autre côté de la frontière, où la ville de Gisenyi, principale agglomération du district de Rubavu, est en alerte maximale. Par précaution, la majorité des écoles y sont restées fermées lundi, les autorités locales redoutant une aggravation de la situation sécuritaire.
À Goma, les affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 continuent de semer le chaos.
Des explosions et des tirs résonnent dans plusieurs quartiers, notamment Birere, Majengo et les environs de l’aéroport. Des bases d’organisations non gouvernementales (ONG) ont été infiltrées, forçant des humanitaires internationaux à se confiner par mesure de sécurité.
Ce climat de violence exacerbe les tensions transfrontalières entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir militairement le M23, une allégation que le gouvernement rwandais rejette catégoriquement. En réponse, Kigali a renforcé son dispositif militaire le long de la frontière, y compris par le déploiement de chars, affirmant vouloir protéger son territoire des éventuelles incursions.
Cette situation explosive soulève des craintes d’une escalade du conflit, avec des conséquences humanitaires désastreuses pour les populations civiles des deux côtés de la frontière. Les appels à la désescalade et à une solution diplomatique se multiplient, mais la violence continue de dominer, alimentant l’incertitude et la peur dans toute la région des Grands Lacs.
La Rédaction