La rupture diplomatique entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda marque une nouvelle escalade dans les tensions déjà vives entre les deux pays. Cette décision, annoncée par la présidence congolaise, intervient après des attaques récentes menées dans l'Est de la RDC, notamment à Saké et autour de Goma, attribuées conjointement à l'armée rwandaise et au groupe rebelle M23.
Cette rupture "totale" survient dans un contexte de relations bilatérales tendues depuis 2022, période durant laquelle les ambassadeurs des deux nations avaient déjà été rappelés. La RDC accuse le Rwanda de soutenir activement le M23, une milice responsable d'une déstabilisation accrue dans la région du Nord-Kivu, marquée par des violences meurtrières et une crise humanitaire grave.
Le rappel du personnel diplomatique congolais de Kigali et l'expulsion des diplomates rwandais dans un délai de 48 heures traduisent une volonté ferme de Kinshasa de manifester son mécontentement et de prendre des mesures drastiques face à ce qu’elle considère comme une ingérence rwandaise. Cette décision risque cependant d’intensifier les tensions régionales, avec des implications sécuritaires et diplomatiques majeures, non seulement pour les deux pays mais aussi pour les efforts de paix dans la région des Grands Lacs.
Cette crise souligne l'urgence pour la communauté internationale de s'engager activement dans une médiation, afin d’éviter une détérioration supplémentaire de la situation, tant sur le plan humanitaire que sécuritaire, dans une zone déjà marquée par des décennies de conflits.
