VOIX CITOYENNE TV la voix citoyenne qui vous informe et vous inspire
Securite

RDC : L'armée révèle les circonstances dramatiques de l'assassinat du gouverneur militaire du Nord-Kivu et affirme sa détermination à repousser les avancées des forces rebelles et de leurs alliés

Le général Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), s'est exprimé ce samedi pour donner des précisions sur la mort tragique du général Peter Cirimwami, gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu. Il a également fait le point sur les combats en cours dans l’Est du pays, où la situation sécuritaire demeure critique.

Les circonstances de la mort de Peter Cirimwami
Selon les déclarations du général Ekenge, le gouverneur militaire a été abattu par un sniper de l’armée rwandaise alors qu’il se trouvait sur le front pour encourager les troupes.

« C’était la 25e tentative d’assassinat contre lui », a révélé le porte-parole. L’attaque a également coûté la vie à l’un de ses gardes du corps, tandis que deux autres ont été blessés, mais leur état n’inspire plus d’inquiétude.

La disparition du général Cirimwami constitue une perte majeure pour les FARDC dans leur lutte contre les groupes armés opérant dans la région, notamment le M23 et leurs soutiens présumés.

Situation au front : Goma et Sud-Kivu sous tension.

Les combats restent intenses aux abords de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Grâce au soutien de la MONUSCO et des forces de la Mission de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe en RDC (SAMIDRC), les FARDC ont repoussé les forces du M23 et de l’armée rwandaise, qui tentent de prendre la ville stratégique.

« Nous ne les laisserons pas entrer à Goma », a assuré avec fermeté le général Ekenge, soulignant l'engagement des troupes congolaises à protéger la ville coûte que coûte.

Au Sud-Kivu, une offensive du M23 en direction de Nyabibwe, située à environ 100 kilomètres de Goma, a également été contrée. « Ils ont été stoppés, et les opérations se poursuivent », a-t-il précisé.

Une réponse aux menaces du M23

Le général Ekenge a également répondu à l’ultimatum de 48 heures lancé par le M23, qui exigeait le retrait des FARDC. « C’est maintenant que la guerre commence », a-t-il martelé, illustrant la détermination des autorités militaires à ne pas céder aux menaces des rebelles.

Un contexte humanitaire et sécuritaire préoccupant

La situation dans l’Est de la RDC reste extrêmement tendue. Les affrontements opposant les FARDC, appuyées par des milices locales et des partenaires internationaux, aux rebelles du M23 et à l’armée rwandaise exacerbent la crise humanitaire dans la région. Les violences ont provoqué le déplacement de centaines de milliers de civils, aggravant une situation déjà marquée par des besoins humanitaires critiques.

Les autorités congolaises appellent la communauté internationale à intensifier son soutien pour mettre fin à l’agression et rétablir la stabilité dans une région meurtrie par des décennies de conflits.