La situation préoccupante du pont Beela, qui relie les villages d’Isongo et de Botangele, dans la province de Maï-Ndombe, met en lumière un problème de sécurité qui pourrait avoir des répercussions dramatiques sur la vie quotidienne des habitants. Situé à 45 kilomètres d'Inongo, chef-lieu de la province, ce pont, aujourd'hui dans un état de délabrement avancé, est un passage vital pour les habitants, les commerçants, les élèves, et les fonctionnaires de l’État. Il représente une artère principale qui assure non seulement la circulation des personnes, mais aussi la fluidité des échanges économiques et sociaux.
Le pont Beela, bien que structurellement fragile, est un axe essentiel qui permet à la population d’Isongo de rejoindre le village voisin de Botangele. Pourtant, le mauvais état du pont rend cette traversée particulièrement dangereuse. Comme l’a souligné Jonathan Bola, enseignant à Isongo, le pont est l'unique moyen de transport pour les habitants de ces deux villages, et il est utilisé quotidiennement par de nombreuses personnes. Le risque d’accidents devient de plus en plus tangible à mesure que le pont se dégrade. En effet, un pont en bois, sans entretien ni réparations régulières, peut facilement devenir un piège mortel pour ceux qui l’empruntent. Les risques de chutes, de glissades, voire de ruptures de structure sont des préoccupations majeures qui pèsent sur la sécurité des usagers.
Au-delà du danger immédiat qu'il représente, l'état du pont Beela a également des conséquences dramatiques sur la vie économique de la région. Le marché « Solaso », un centre d’échanges commercial vital pour plusieurs villages voisins, subit de plein fouet la situation. Les commerçants, qui venaient autrefois de divers coins de la province pour y faire des affaires, évitent désormais cette zone en raison de l’impraticabilité du pont. Cette désaffection commerciale a un impact direct sur les revenus des habitants, déjà fragilisés par un environnement socio-économique difficile. Jonathan Bola met en lumière cette réalité, en précisant que la population locale ne parvient plus à exercer ses activités commerciales en raison des risques liés à la traversée du pont, affectant ainsi le pouvoir d’achat et les conditions de vie des habitants.
Par ailleurs, le quotidien des élèves et des fonctionnaires de l’État est également perturbé. Le pont Beela n'est pas seulement un axe de circulation pour les commerçants, mais aussi pour ceux qui doivent se rendre à leurs écoles et à leurs postes de travail. Un accès difficile ou dangereux pourrait compromettre l’éducation des enfants et ralentir l’efficacité de l’administration publique, exacerbant encore plus l’isolement et la précarité des villages concernés.
Face à cette situation, l'appel à l'aide lancé par Jonathan Bola aux autorités provinciales est plus que légitime. Il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures urgentes pour réhabiliter le pont ou en construire un nouveau, solide et sécurisé. La vie de centaines de personnes, ainsi que la stabilité économique et sociale de cette région de Maï-Ndombe, dépendent de cette action immédiate. L'inaction face à ce problème ne ferait qu'accentuer les risques existants et aggraver la précarité des populations locales, en particulier les plus vulnérables.
Le délabrement du pont Beela à Maï-Ndombe représente un danger non seulement pour la sécurité des usagers, mais aussi pour l'équilibre économique et social des villages d’Isongo et de Botangele. Il est crucial que les autorités provinciales prennent des mesures urgentes pour garantir la sécurité des habitants et maintenir la dynamique économique locale. L'inaction face à cette situation ne ferait qu'aggraver les difficultés des populations et accroître les risques pour leur bien-être quotidien.
Plamedi MUZAMA