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Dialogue direct avec le M23 : Non aux compromis, la Nouvelle société civile hausse le ton !

La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) de Me Jonas Tshiombela a lancé un cri d’alarme face aux négociations directes prévues le 18 mars à Luanda entre le gouvernement de la RDC et le groupe rebelle M23.

Dans un communiqué percutant, cette coalition de 800 organisations dénonce une initiative qui, selon elle, menace la justice, la sécurité nationale et la souveraineté du pays. Alors que l’Est de la RDC reste meurtri par des mois de conflit, la NSCC appelle à une mobilisation populaire pour faire entendre la voix des victimes.

Des exigences claires pour une paix juste

La NSCC formule des revendications sans équivoque : suspendre les pourparlers tant que justice n’est pas rendue aux victimes des atrocités imputées au M23, refuser toute intégration des rebelles dans les forces de sécurité et exiger des poursuites judiciaires contre les criminels.

Elle rejette également l’idée d’une transformation du M23 en parti politique sans un règlement préalable de ses crimes et un engagement clair envers la démocratie. Pour l’organisation coordonnée par Me Jonas Tshiombela, inclure des combattants étrangers, notamment rwandais, dans ces discussions est une ligne rouge infranchissable.

Un appel à une solution régionale et inclusive

Au-delà des frontières congolaises, la NSCC insiste sur la nécessité d’un dialogue régional impliquant le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi pour stabiliser la région des Grands Lacs.

Elle plaide aussi pour une participation active de l’opposition non armée et de la société civile aux négociations, afin que les solutions reflètent les aspirations de tous les Congolais. « Une paix durable ne peut être imposée au mépris des citoyens », martèle le communiqué, soulignant l’urgence d’une approche inclusive.

La menace d’une mobilisation populaire

La NSCC met en garde le gouvernement : si ces exigences ne sont pas prises en compte, la population est prête à reprendre « la pression de la rue ». Représentant un vaste réseau présent dans les 26 provinces, cette structure apolitique se positionne comme un rempart contre toute compromission.

Alors que la date fatidique du 18 mars approche, les Congolais retiennent leur souffle, partagés entre l’espoir d’une paix véritable et la crainte d’un nouvel abandon face à l’impunité.

Jonas Shampa