La situation sécuritaire dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) demeure préoccupante en ce jeudi 30 janvier 2025. Récemment, un groupe de soldats roumains, employés par la société Congo Protection, a capitulé face aux rebelles du M23 à Goma après de violents combats. Ces soldats, initialement chargés de protéger l'aéroport de la ville, ont été contraints de se réfugier dans une base de l'ONU avant d'être évacués vers le Rwanda.
Environ 280 soldats roumains ont ainsi été rapatriés à Bucarest. Depuis décembre 2022, ces militaires étrangers collaboraient avec les forces armées congolaises.
Par ailleurs, les violences perpétrées par des groupes armés continuent d'affecter gravement les civils. Les Forces démocratiques alliées (ADF), affiliées à l'État islamique, ont récemment massacré plus de 30 civils à Muhangi, dans le Nord-Kivu. Entre juin et novembre 2024, ce groupe a tué plus de 650 personnes, selon un rapport de l'ONU.
Face à cette escalade de la violence, le président Félix Tshisekedi a ordonné au haut commandement militaire de lancer des offensives pour sauvegarder l'intégrité territoriale du pays. Cette directive vise à renforcer la présence des Forces armées de la RDC (FARDC) dans les zones en conflit et à reprendre le contrôle des territoires occupés par des groupes armés.
La société civile de l'est du pays exprime également sa profonde inquiétude quant à la détérioration de la situation sécuritaire et appelle à une mobilisation accrue pour protéger les populations civiles et assister les déplacés internes. Elle exhorte le gouvernement et la communauté internationale à intensifier leurs efforts pour restaurer la paix et la sécurité dans la région.
La Rédaction