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Revue de presse

GOMA : Le sursaut héroïque des FARDC

Alors que les premières lueurs du jour teintaient le ciel de Goma, un tumulte sourd régnait sur la ville. Toute la nuit, des annonces alarmistes avaient circulé, prétendant que le M23 avait pris le contrôle de la capitale du Nord-Kivu. Pourtant, au cœur des ruelles et des collines, une autre vérité émergeait : celle d’une résistance farouche.

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), bien que confrontées à une pression colossale, n’avaient pas cédé.
L’épreuve d’un choix douloureux
Dimanche soir, un ordre crucial est transmis aux troupes congolaises : abandonner Goma. Le Haut Commandement, soucieux d’épargner des vies civiles, justifiait ce repli comme un mal nécessaire pour éviter un carnage dans une ville densément peuplée. Mais, pour les soldats sur le terrain, cette directive résonnait comme une trahison.

Chaque officier et soldat se trouvait face à un dilemme déchirant : obéir à l’ordre et quitter leurs positions, ou rester pour défendre ce qu’ils estimaient être une cause sacrée. Les souvenirs des humiliations passées, des retraites forcées, et des regards moqueurs de leurs ennemis les hantaient. Cette nouvelle capitulation aurait ajouté une cicatrice supplémentaire à l’âme déjà meurtrie de l’armée congolaise.

Le poids de la responsabilité

Si, au sommet, la décision semblait rationnelle, sur le terrain, elle était incomprise. Laisser Goma, c’était ouvrir la porte à l’inconnu : un chaos sanglant, des exactions contre les civils, et la perte de symboles stratégiques. Pour les FARDC, ce retrait aurait signifié non seulement une défaite militaire, mais aussi l’abandon d’une population désespérée, prête à tout pour survivre.

Dans le silence de l’aube, un murmure s’éleva parmi les rangs : non. Ce refus n’était pas un acte de désobéissance, mais une réaffirmation de leur serment. Goma n’était pas qu’un territoire à défendre ; elle représentait une promesse de protection et d’honneur.

L’engagement face à l’adversité

La journée fut marquée par une série d’affrontements intenses. Refusant de céder du terrain, les FARDC ont opposé une résistance remarquable. Dans chaque rue, chaque recoin, les soldats ont tenu tête à un ennemi supérieur en nombre et en équipement. Leur audace allait jusqu’à porter la bataille au-delà de la frontière, semant la confusion dans les rangs adverses.

Le M23, sûr de sa victoire, tenta un coup symbolique : s’emparer de la RTNC pour contrôler le récit des événements. Mais une opération commando des FARDC renversa la situation. En reprenant la station, les soldats congolais réaffirmèrent leur présence et leur détermination, réduisant au silence la propagande ennemie.

Un élan national et international

La résistance de Goma a eu un écho retentissant à travers le pays. À Bukavu, Beni, et Kinshasa, des milliers de citoyens sont descendus dans les rues pour soutenir l’armée et dénoncer l’ingérence étrangère. Cet élan patriotique a transcendé les divisions, rassemblant un peuple autour de ses forces armées.
Sur la scène internationale, le Rwanda, jusque-là accusé dans l’ombre, a fait face à une vague de condamnations. L’Union africaine et plusieurs puissances mondiales ont élevé la voix, appelant à une cessation des hostilités et dénonçant les agressions transfrontalières.

Une bataille pour l’honneur.

Cette journée restera gravée dans les mémoires comme un tournant décisif. Loin des humiliations du passé, les FARDC ont démontré une détermination et un courage qui redonnent espoir. Si l’issue demeure incertaine, une chose est claire : le sacrifice des soldats de Goma dépasse la simple défense d’une ville. C’est une lutte pour l’honneur, la souveraineté et l’avenir d’un pays qui refuse de se plier aux diktats extérieurs.

Le combat pour Goma n’est pas uniquement militaire. Il symbolise une nation qui se lève, portée par l’audace de ses défenseurs et l’unité de son peuple. Ce jour-là, les FARDC ont prouvé que l’histoire du Congo pouvait s’écrire autrement : avec dignité, résistance et espoir.

Plamedi Pungwe