Dans une dynamique de promotion du rôle des femmes dans la gestion durable des ressources naturelles et de lutte contre la dégradation environnementale, notamment celle induite par l’exploitation illégale des ressources, l’organisation Agir pour des Élections Transparentes et Apaisées (AETA) a organisé, ce mardi 17 juin, par le biais de son point focal Kwilu, Me. Alain YAMBA, un atelier de haut niveau autour du thème : « Ressources naturelles, environnement et genre ».
C’est dans la salle polyvalente Ntwaremba spécialement aménagée pour l’occasion, que s’est tenue cette rencontre stratégique. L’atelier poursuivait plusieurs objectifs majeurs :
- Analyser les normes sociales et politiques qui perpétuent les violences et discriminations à l’égard des femmes, en particulier dans le secteur de la gestion des ressources naturelles ;
- Mettre en commun les données et expertises de terrain afin de mieux comprendre les dynamiques socio-économiques des communautés minières et forestières, et d’identifier les leviers d’action en faveur de l’intégration du genre dans les politiques locales et nationales ;
- Explorer les pistes d’amélioration de l’inclusion, de l’engagement et du leadership des femmes dans la gouvernance environnementale et la préservation des ressources naturelles.
L’atelier s’est structuré autour de deux panels riches en échanges et en recommandations.
Le premier, animé par Monsieur Hubert Mayonga, s’est concentré sur la thématique des ressources naturelles et des droits des femmes. Il a mis en lumière l’importance cruciale de la participation active des femmes à la gestion de l’environnement, soulignant que l’égalité des sexes constitue non seulement un droit fondamental, mais aussi un pilier essentiel du développement durable. M. Mayonga a plaidé pour une meilleure formation des femmes dans des domaines techniques clés, incluant la technologie, l’agriculture durable, et la gestion foncière, afin de renforcer leur capacité à agir en tant qu’actrices de changement.
Le deuxième panel, dirigé par Madame Sabine Mboma, s’est penché sur la place du genre dans les instances décisionnelles. L'intervenante a souligné la nécessité de reconnaître et valoriser les compétences féminines, de promouvoir la compétitivité équitable et de renforcer les initiatives de communication pour briser les stéréotypes et renforcer l’autonomisation des femmes. Elle a fermement dénoncé les injustices sociales persistantes et appelé à une transformation des mentalités en faveur d’une société plus inclusive.
Une contribution à la réflexion nationale
Au-delà des discussions, cet atelier a permis de poser un regard critique sur les représentations sociales liées au genre et de proposer des recommandations concrètes pour faire progresser l’égalité et la justice sociale dans le secteur environnemental.
Les résolutions issues de cette journée alimenteront les réflexions du Forum national sur les masculinités militarisées, prévu le 23 juin prochain à Kinshasa, co-organisé par CSC RDC, CNDD-11.11.11 et APEFE. Ce forum visera à approfondir les dynamiques de genre dans des contextes sécuritaires, en lien avec les enjeux de gouvernance et de développement durable.
Plamedi MUZAMA
