Depuis plusieurs jours, une vague de contestations monte contre le partenariat entre le Paris Saint-Germain (PSG) et le Rwanda, en raison des tensions géopolitiques entre la République Démocratique du Congo (RDC) et son voisin rwandais. Trois figures du football, le défenseur du PSG Presnel Kimpembé, l'international français Randal Kolo Muani et l'ex-capitaine de la RDC Youssouf Mulumbu, se sont mobilisées pour demander au club parisien de renoncer à son accord de sponsoring avec le Rwanda. Cette démarche intervient dans un contexte tendu où le Rwanda est accusé de soutenir le groupe rebelle du M23, impliqué dans les violences à l’est de la RDC.
Ce partenariat entre le PSG et le Rwanda, lancé en 2018 sous le slogan "Visit Rwanda", vise à promouvoir le tourisme rwandais et renforcer l’image internationale du pays. Cependant, dans le climat actuel marqué par les accusations de soutien aux rebelles, cette collaboration est de plus en plus controversée. Les critiques ont été amplifiées par une lettre officielle de la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, qui a également interpellé d'autres grands clubs européens partenaires du Rwanda, tels qu'Arsenal et le Bayern Munich.
Youssouf Mulumbu, très impliqué dans la cause congolaise, dénonce vivement ce partenariat. Selon lui, la relation entre le PSG et le Rwanda envoie un message contradictoire avec les valeurs du sport, particulièrement dans un contexte où des civils congolais sont victimes de violences à cause du soutien rwandais aux rebelles. Mulumbu souligne que cette situation dépasse le cadre sportif et devient une question humanitaire. Il a également exprimé sa volonté de rencontrer le président du PSG, Nasser al-Khelaïfi, pour plaider en faveur de la rupture du partenariat.
La mobilisation des joueurs eux-mêmes, soutenue par Presnel Kimpembé et Randal Kolo Muani, est perçue comme un levier de pression pour convaincre le PSG de revoir sa position. Ces joueurs, dont les liens avec la RDC renforcent leur engagement, insistent sur le fait que cette situation ne peut rester ignorée. À ce jour, ni le PSG ni les autres clubs concernés n'ont officiellement réagi, mais les critiques continuent de croître. La situation actuelle pourrait ainsi marquer un tournant dans l’implication des clubs sportifs dans des partenariats aux implications politiques et humanitaires complexes.
Plamedi Pungwe